Sous le pont de Joinville coule la Marne, et la France de nos amours... Pendant que dans une belle unité cinégénique le pays s'offusque de l'ostracisme franco-français d'une banderole déployée dans un stade, un malien de vingt-neuf ans meurt des suites de son plongeon dans le fleuve. Il cherchait à échapper aux policiers qui le poursuivaient pour être entré dans le RER sans ticket. Il craignait qu'ils ne découvrent qu'il vivait dans le pays sans papiers. Racisme ici mais là sacro-saint réalisme économique. Puisqu'on vous dit qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Leurs droits de l'homme, leurs cimetières... Bienvenue chez les ch'tits français.